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2 avril 2015 4 02 /04 /avril /2015 17:07
Défense d’afficher

Scandale chez les bigots de Challans (Vendée) : la municipalité fait retirer des affiches du diocèse ! La RATP, coutumière du fait, interdit d’affichage « Les prêtres » chanteurs.  Et pour un film, les grands groupes d’affichage style Decaux ont refusé une affiche associant un prêtre à une capote !

« Je suis Charlie » ? Et mon cul, c’est du poulet ?

Affiche du diocèse de Luçon

Colère des chaisières et des grenouilles de bénitiers à Challans. Sur plainte de mécréants sans doute, la municipalité fait retirer des affiches du diocèse – style « reborn », pour vanter le baptême  - des panneaux publics.  En effet, après relecture de la convention liant la ville à l’annonceur qui les utilise, le maire, fort marri, s’est aperçu qu’elle spécifiait que «le prestataire aura le droit exclusif d’apposer, sur les façades réservées à cet effet des mobiliers, toute publicité qui néanmoins ne devra avoir aucun caractère politique, confessionnel ou contraire aux bonnes mœurs et ne devra pas gêner la visibilité des usagers». (Ouest-France 31/03/2015)

Pas de quoi donc crier à la censure : une décision conforme à la loi de 1905.

L'évêque Di Falco plastronne avec le groupe de chanteurs "Les Prêtres"

Décision apparemment semblable de la RATP envers une affiche de concert du groupe « Les prêtres » au bénéfice des « chrétiens d’Orient », puisque Métrobus chargé de l’affichage indique dans ses conditions générales de vente « l’interdiction de publicité à caractère politique et confessionnel [dû] en particulier au principe de neutralité du service public, lequel s’impose à Métrobus dans la mesure où ses supports publicitaires sont présents sur le domaine public de l’État affecté au service public des transports ».

Le très mondain évêque Di Falco qui plastronne, croix épiscopale en évidence, au milieu de ses trois curetons adeptes de la calotte chantante s'insurge contre une règle à géométrie variable en matière de laïcité. "Je demande le même traitement pour tous. Si, il n'y a pas eu de soucis avec l'annonce du film "Qu'Allah Bénisse la France"*, je ne vois pas pourquoi il y en aurait avec la mention "chrétiens d'Orient" sur notre annonce de concert."

Cependant, un député radical de gauche, Joël Giraud,  proteste : "Je suis laïc, pas catholique**, mais là c'est de l'abus de qualification (…) J'ai été sidéré par une telle décision, car je ne vois pas en quoi un concert qui a pour objet de venir en aide à un peuple victime d'un génocide que dénonce avec force le gouvernement peut être une entorse à la laïcité". (L’Express)

De fait, deux décisions apparemment semblables peuvent susciter des points de vue divergents. Malgré la faconde de Di Falco et sa croix ostentatoire, l’objet  même du concert eût dû amener la RATP a un peu de réflexion.

Il est vrai que la censure est un réflexe de Métrobus. Etienne Daho en fut victime. Stéphane Guillon aussi et bien d’autres.

 

* La bonne foi du monseigneur de salon est assez relative, car le film est tout sauf islamique puisqu’il reprend en fait la biographie d’Abd-el-Malik. Et, à ce jeu, il aurait fallu interdire l’affichage de « Qu’est-ce que j’ai fait au bon dieu ? »

** L’opposition de fait entre laïque et catholique est surprenante : les deux notions ne se situent pas sur le même plan, un laïque pouvant être athée, musulman, boudhiste, agnostique, protestant, catholique…

Les enfants du Prêtre version espagnole

Version italienne

Version allemande

La dernière affaire concerne un film Croate, vendu dans 35 pays, bardé de prix, dont le titre en anglais est The Priest’s children : Les enfants du Prêtre. Un curé nommé dans une île qui se dépeuple, perce les capotes, tandis que le pharmacien complice remplace la pilule par des vitamines…

 

L’affiche de la version anglo-saxonne est très sobre mais austère. Celles de la version espagnole, plus fantaisiste correspond sans doute mieux à la dinguerie joyeusement anticléricale du film. A noter que les ibères reprennent le titre.

Les affiches italiennes et allemandes gardent la thématique soutane-épingle-capote, même si, en Italie la capote reste dans son étui.

 

En France, au pays de « Je suis Charlie », ce film soutenu justement par Charlie-Hebdo, va connaître une censure de fait de la part des grands groupes d’afficheurs.

Les différentes versions de l'affiche française

Le titre d’abord, plus d’enfants de curé ou de prêtre, mais une « Bonté divine » assez peu explicite. Avant même Decaux et les autres, nous raconte le distributeur dans Charlie (01/04/2015), c’est le magazine Têtu qui objecte que montrer qu’on peut percer une capote pouvait être interprété comme une incitation à ne pas utiliser le préservatif ! Exit donc l’aiguille. La croix à sa place ! Mais du coup pour Decaux, MediaKiosque et Media Transports, les afficheurs, la capote associée à un prêtre, ça leur flanquait des boutons. Nouvel essai avec la capote dans son emballage, au lieu d’être déroulée, nouveau refus.  

 

Finalement, un visuel qui gomme complétement le ressort comique de l'histoire, si ce n’est un petit dessin de Charb, qu’il faudra cependant ôter pour un des trois afficheurs.

 

Inutile de dire que la censure de la RATP a provoqué des échos dans les médias avec dénonciation véhémente de l’intégrisme laïcard. En revanche, la censure privée, sans aucune autre base que l’arbitraire des afficheurs, à l’encontre de « Bonté divine », n’a eu d’autres échos que Charlie, bien sûr, et … Schneidermann.

Défense d’afficher

Ouest-France 05/04/15

Jeanne-Emmanuelle Hutin, la fifille à papa du journal, surnommée «Buisson Ardent» par les mauvaises langues de la rédaction d’Ouest-France, et la «Nouille de bénitier» par le reste du monde, y va de son prêchi-prêcha dominical. « Pâques et libertés » donc. Et, sans vergogne, elle assène d’abord un mensonge : « Le diocèse de Vendée a dû retirer sa campagne de communication sur le baptême au nom de la laïcité ». Avec son saint sens de l’amalgame, elle avait œcuméniquement évoqué un rabbin prié d’enlever sa kippa pour voter au 1er tour des départementales. Puis elle nous donne évidemment du Di Falco à propos du refus de Metrobus d’accepter l’affiche du concert des Prêtres en faveur des Chrétiens d’Orient.

 

Lit-elle Ouest-France ? On peut en douter, car sinon elle saurait que les affiches du diocèse de Vendée n’ont été retirés que des panneaux municipaux de la ville de Challans – et non des panneaux commerciaux – et cela au nom de la convention liant l’afficheur à la ville.

 

L’excès de zèle d’une assesseure PCF à Toulouse à l’encontre d’un rabbin –sottise certes – n’a pas empêché celui-ci de voter.

 

Quant à Di Falco, s’il avait su faire preuve d’un minimum de modestie en ne s’affichant pas avec sa croix pastorale ostentatoire au milieu de ses prêtres chanteurs, il serait mieux placé pour s’en prendre à un « intégrisme laïc » qui, d’ailleurs, n’est que l’application de règles claires, les mêmes qui ont obligé le maire de Challans – volens, nolens – à faire retirer les affiches du diocèse des panneaux municipaux.

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16 janvier 2015 5 16 /01 /janvier /2015 18:14
Latifa Ibn Ziaten au Lycée Laetitia Bonaparte, Ajaccio, en présence du Recteur et du Proviseur

Latifa Ibn Ziaten au Lycée Laetitia Bonaparte, Ajaccio, en présence du Recteur et du Proviseur

Avec Rama Yade, Latifa Ibn Ziaten, mère du soldat Imad, tué par Merah, serait interdite de Lycées, pour cause de fichu sur la tête !

Pour toute réponse au drame de Charlie, Yade prône une laïcité liberticide et crache sur l’école publique.

Madame Rama Yade, atteinte de délires mystiques, confond République et religion et laïcité et rite. Après avoir servi le chanoine de Latran, tel Paul de Tarse tombé de son cheval, elle prêche maintenant un messianisme républicain. Sans doute pour donner à l’instit le souffle de grâce qui lui manquait face au curé.

 

Et la grande prêtresse de ce messianisme républicain entonne le cantique sacré de la laïcité. Comme toute religion, la sienne, pour républicaine qu’elle se prétende, est faite d’anathème et d’interdits.

 

Le messianisme pathologique de Rama Yade

Messaianisme : définition du CNRTL

« Comment a-t-on pu, récemment encore, autoriser le port du voile pour les accompagnatrices des sorties scolaires ? » s’indigne-t-elle. « Cette décision inique et irresponsable a porté une entaille profonde au principe sacré de laïcité. » poursuit-elle. L’enflure du verbe ne peut masquer le vide de la pensée de la prédicatrice. Car, il ne s’agit pas d’autoriser, comme elle dit, mais de ne pas violer l’état actuel du Droit par des interdits arbitraires.

 

L'interdiction du port de tout signe distinctif, aussi bien religieux que politique, s’impose aux agents de services publics, à commencer par ceux du premier des services publics, l’Education Nationale. Non par crainte de prosélytisme, mais pour bien marquer la neutralité du service public. Nul n’ignorera sans doute que le directeur de l’école primaire qui se présente à telle élection est, mettons, socialo. Mais il ne doit pas aller à l’école qu’il dirige en arborant la rose au poing sur son veston. Dans le Lycée public où j’ai traîné en blouse grise, le sanscul – le censeur si vous préférez – et sa nombreuse famille étaient notoirement cathos : il n’arborait pas un crucifix dans son bureau.

 

En revanche, on peut voir des mamans fichus sur la tête accompagner leur gosse à la maternelle. Les autres parents, les autres gosses, peuvent les voir. Fait-on appel à des parents volontaires pour l’accompagnement des enfants à un spectacle, faudrait-il les interdire pour cause de fichu ? Les bannisseurs doivent déployer des trésors de casuistique pour tenter de faire croire qu’en accompagnant des petits de 3 ou 4 ans pour de simples raisons de sécurité, elles participent du service public (très bénévolement d’ailleurs).

Répétons-le, dans l’état actuel du Droit, un tel interdit est illégal. Et stigmatiser – aux yeux de tous leurs camarades – leur maman n’est peut-être pas la meilleure façon de réussir l’intégration de ces enfants, leur adhésion aux valeurs du vivre ensemble, dont la laïcité est justement l’outil.

Et dans cette logique liberticide, faut-il interdire à Mme Latifa Ibn Ziaten, mère d’Imad, militaire assassiné par Merah, l’accès aux écoles, collèges et lycées publics.

 

« Samedi 10 janvier, j’ai défilé (…) de façon anonyme, comme une citoyenne lambda. Je suis musulmane, voilée, j’ai vu les regards qu’on posait sur moi. » « Jeudi, le lendemain de la tuerie de « Charlie-Hebdo », dans la classe de Lycée où j’intervenais, nous avons fait la minute de silence ensemble. C’était très émouvant. Les questions ont fusé, ensuite. »

« Aujourd’hui, la France est une cocotte-minute Au lieu d’exclure [les jeunes des quartiers] et de les laisser sur les bas-côtés, il faudrait les aimer, ces jeunes, leur répéter qu’ils sont français, à part entière. » ("Refuser l'amalgame" L'OBS 14/01/2015*)

 

Et non entièrement à part, comme le préconise R. Yade.

 

Qui se livre en prime à une attaque très onfrayenne de l’école de la République. On atteint même la Belghoulerie quand « elle dénonce un système public indigent qui a renoncé aux savoirs fondamentaux, au profit d’enseignement superficiels (ABCD), dangereux (genres) et de débats accessoires (rythmes scolaires). »

 

Question indigence de la pensée, Yade est une experte.

 

* Voir aussi "Charlie Hebdo" : mon fils a été tué par Merah. Tendons la main à la jeunesse qui souffre

Le messianisme pathologique de Rama Yade

en complément J. BAUBEROT

LIBERATION 18/01/2015

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16 janvier 2015 5 16 /01 /janvier /2015 11:57
Delfeil de Ton par CABU

Delfeil de Ton par CABU

Lettre ouverte à Delfeil de Ton

« J’irai cracher sur son cadavre, encore chaud ! », ainsi pourrait-on titrer votre « hommage » à Charlie*. Hommage qui est d’abord célébration de vous-même, pionnier de la 1ère version de Charlie aux temps pompidoliens. Occasion de rappeler votre amitié pour Cavanna et pour Wolinski.

 

Mais de là à opposer Wolinski, le tendre, l’amoureux de la chair et de la vie, au mortifère Charb, de l’accuser presque de ce massacre, il y a le pas de l’abjection que vous n’hésitez pas à franchir.

 

Car il a dû vous échapper que Georges Wolinski, contrairement à vous, continuait de participer à Charlie-Hebdo.  Donc à ses choix éditoriaux, et particulièrement des UNES. Assez bizarrement, dans vos souvenirs de glorieux ancien, vous n’évoquez pas un autre dessinateur, un certain Cabu, que vous avez dû pourtant côtoyer et à qui l’on doit le magnifique « C’est dur d’être aimé par des cons ».

Que tel dessin de Charb (ou de Luz, ou de Cabu, ou de Coco) vous paraisse raté et de mauvais goût, voire inutilement provocateur soit. La liberté d’expression, dont se revendique Charlie, est aussi la liberté de le critiquer. Que le Figaro s’en réjouisse, ne peut pas faire oublier que Charlie – et Charb en premier – conchiait le journal de Dassault ! Et qu’il est peu probable que Rioufol et consort aient célébré la UNE où Cabu clamait « Aux chiottes toutes les religions ».

 

   Et l’abjection va jusqu’à accuser explicitement Charb – « Je t’en veux vraiment » - d’avoir provoqué la mort de Wolinski, « Wolin qui préférait vivre ». Cela en amputant une citation où Charb dit, un peu bravache, qu’il préfère mourir debout que vivre à genoux !

 

* "Fais-moi mal, « Charlie »" Delfeil de Ton, L’OBS 14/01/15

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9 janvier 2015 5 09 /01 /janvier /2015 14:26
NON ! MARINE LE PEN N’EST PAS CHARLIE

Même pas la peine de rappeler que les Le Pen et Charlie-Hebdo sont totalement incompatibles et qu’envisager la participation de JeanMarine à une manifestation pour Cabu, Wolinski, Charb, Tignous, Honoré, Maris et les 6 autres victimes relevait de l’injure à ces morts, car Mme Le Pen s’est disqualifiée d’elle-même en profitant cyniquement de cet attentat d’abrutis fanatisés pour annoncer que si, par malaventure, elle était élue en 2017, elle lancerait immédiatement un référendum pour rétablir la peine de mort !

 

La question de sa présence à une quelconque manifestation où les participants clament « Je suis Charlie » est d’une totale indécence.

 

Et le minable procés fait au PS par Wauquiez-Buisson est au niveau du personnage.

NON ! MARINE LE PEN N’EST PAS CHARLIE
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Appel unitaire

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NON RIPOSTE prétendument LAÏQUE N'EST PAS CHARLIE

Sans vergogne certains islamophobes diffusent une pseudo Lettre de Charlie Hebdo à M. Mohammed Moussaoui, Président du C.F.C.M (Conseil Français du Culte Musulman) en fait signée de Caroline Alamachère, pilier de "Riposte Laïque", organe proche des FDESOUCHE et autres identitaires.

La signatrice de ce poulet écrit elle-même : "la lettre diffusée sur les sites, blogs et surtout par mail est titrée comme émanant de Charlie Hebdo ! il n’en est rien et Charlie-Hebdo  n’a de cesse d’infirmer être à l’origine de ce courrier, contestant avec véhémence me connaître, et pour cause !"

 

Charlie-Hebdo, journal Républicain, comme le rappelait CABU, a admis que des instances musulmanes lui intentent un procès, qu'il a d'ailleurs gagné. L'attendu de la relaxe en 2007 mérite d'être cité : "dans une société laïque et pluraliste, le respect de toutes les croyances va de pair avec la liberté de critiquer les religions, quelles qu'elles soient".

 

Charlie-Hebdo 25/03/2015

Charlie-Hebdo 25/03/2015

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8 janvier 2015 4 08 /01 /janvier /2015 22:05
TIGNOUS : DEUX DESSINS INEDITS

Tignous est une des douze victimes de Charlie.

Le hasard des commentaires (Le Plus, L'OBS) a fait que je fus appuyé dans des débats houleux par un ti suisse qui me fit ensuite l'honneur de commenter mes articles.

Or, ce ti suisse - dont j'ignore tout sauf qu'il fait preuve d'une indulgence coupable pour ma prose - a eu fréquenté Tignous. Et sans doute collaboré avec lui : "des anecdotes de salle de rédac ? .. bof.. genre "t'as pas des idées Jaq.. ?!" ça et boire des canons  (ils attaquaient la rédac après minuit, la fin des spectacles etc..)" écrit-il.

 

Il m'a transmis deux dessins que Tignous lui a faits et  donnés.

TIGNOUS : DEUX DESSINS INEDITS

le dessin du zonzon (Christian) je suis sûr à 100% qu'il est unique, un seul exemplaire-destinataire

... ce copain qui était une paire de mois en prison: attaqué avec un tabac avec un canif.. je n'en sais rien !

mais très très very amateur, juste piqué des clopes..! (Genève, tout p'tit bureau de tabac; je crois même que c'est la mamie qui l'a arrêté..) tu vois le genre pied nickelé, bref,

je demande à Tignous de lui faire un dessin.. (j'ai fait visiteur de prison; bcp de courriers aux détenus, aussi collaboré au seul mag existant.. fait par et pour les détenus: l'Ecrou, etc.) no problemo, le voilà (j'ai probablement fait une fotocopie et envoyé à Christian au zonzon; il est mort depuis 10-15aine d'années déjà)

TIGNOUS : DEUX DESSINS INEDITS

celui de "vendredi", les 3 blacks, aussi un original, mais je crois (n'en suis pas certain mais very probable)  qu'il a été publié dans le p'tit fanzine quotidien des festivaliers (tu sais, ils l'avaient au p'tit dèj.. news et potins de la veille)

    Le dernier est de Barbe

TIGNOUS : DEUX DESSINS INEDITS

 Barbe.. aussi je l'aime bcp.. plus bercé mon enfance et chouia après.. ligne sensuelle et ce côté Cornelis Escher  et pour le coup, une dédicace, et plutôt sympa... (il est décédé l'année dernière).

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7 janvier 2015 3 07 /01 /janvier /2015 16:26

Les 12 victimes :

- Charb, de son vrai nom Stéphane Charbonnier, 47 ans, dessinateur, directeur de la publication de «Charlie Hebdo».
- Cabu, de son vrai nom Jean Cabut, 76 ans, dessinateur, pilier de «Charlie Hebdo» et du «Canard enchaîné», ancien du journal «Hara-Kiri», l’ancêtre de «Charlie Hebdo».
- Georges Wolinski, 80 ans, dessinateur, membre de la bande d’Hara-Kiri dans les années 1960 puis pilier de Charlie Hebdo.
- Tignous, de son vrai nom Bernard Verlhac, 57 ans, dessinateur, pilier de «Charlie Hebdo» et de «Fluide glacial».
- Bernard Maris, alias «Oncle Bernard», 68 ans, économiste, chroniqueur à «Charlie Hebdo» et sur France Inter.
- Honoré, 73 ans, dessinateur à «Charlie Hebdo».
- Michel Renaud, fondateur du Rendez-vous du carnet de voyage de Clermont-Ferrand, ex-directeur de cabinet du maire de la capitale auvergnate.
- Franck Brinsolaro, 49 ans, policier du service de la protection (SDLP), affecté à la protection de Charb.
- Ahmed Merabet, 42 ans, policier, membre de la brigade VTT du commissariat du XIe arrondissement.
- Mustapha Ourrad, correcteur.
- Frédéric Boisseau, agent d'entretien.
- Elsa Cayat, psychanalyste et chroniqueuse.

Après Charlie, faire bloc !

Prémonitoire hélas !

"Je n'ai pas de gosses, pas de femme, pas de voiture, pas de crédit. C'est peut-être un peu pompeux ce que je vais dire, mais je préfère mourir debout que vivre à genoux"

Charb

Après Charlie, faire bloc !

Wolinski

Après Charlie, faire bloc !

Honoré

Après Charlie, faire bloc !

Bernard Maris

Après Charlie, faire bloc !

Encore plus d'actualité... hélas !

Après Charlie, faire bloc !

Ils ont tué CHARLIE HEBDO. Ils ont tué le mot, le dessin, le papier, la langue, l’encre, le crayon,… Charlie était cela. Charlie avait dénoncé les tueurs du mot du papier, du rire…

Mon mot agonise en moi.

Me vient  à l’esprit l’histoire de Kaab ibn al Ashraf,  noble médinois, juif de religion par sa mère, poète qui n’hésitait pas à dénoncer les dérives guerrières de Muhammad, l’annonceur de l’Islam.

 « Le Prophète » commanda son assassinat et promit le paradis au groupe désigné pour la besogne. Le commando  exécuta le poète dans un odieux traquenard en l’an 624. Quelques années plus tard, tous les juifs de Médine furent décimés et tous les poètes furent damnés par le Coran, car ils inventent et  sont la proie des rêves (sourate XXI, verset 5).

 

Said Sayagh

 

 

 

 

 

Amis, Frères, Citoyens du monde, Camarades…

 

Nous ne sommes pas femmes et hommes qu’on résigne

Ne comptez pas surtout que l’on courbe le dos

 

La haine n’a jamais conduit à un digne combat

La gâchette d’une arme n’est pas porteuse de foi

Tueurs assassins d’un jour

vous n’êtes que poussière

ne vous cherchez pas dans un miroir

                       vous n’existez pas

 

Notre cœur saigne mais nous ne baisserons pas la tête

Citoyens du monde,

Humains de la planète terre

Pour moi le seul réseau social qui vaille

C’est vous

C’est toi à mes côtés

Lorsque nous sommes rassemblés 

Sur une place ou

Dans la rue

Pour chanter le même chant qu’Éluard nous a

Transmis sur ses cahiers d’écolier

 

Tueurs assassins d’un jour

vous n’êtes que poussière

                       résidus

rejetés

par les vents nauséabonds de la haine

vous n’existez pas

La haine n’a jamais conduit à un digne combat

Ne laissons pas l’écran d’ordinateur

Masquer les battements de nos cœurs

 

Nous ne sommes pas femmes et hommes qu’on résigne

Ne comptez pas surtout que l’on courbe le dos

 

Qui es-tu Charlie

viens me le dire

tu me reconnaitras bien

           je suis sur la place

                                              

Gérard-André

Mélodiste-compositeur, Auteur, Interprète

 

 

Etais La Sauvin (Yonne) Le lendemain du 7 janvier 2015*

 

Texte envoyé par un animateur de L'Huma-café de Nantes

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Après Charlie, faire bloc !

Quelques dessins dans la presse internationale.

Après Charlie, faire bloc !
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Après Charlie, faire bloc !Après Charlie, faire bloc !
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Après Charlie, faire bloc !

Des UNES de la presse internationale

NOUS SOMMES CHARLIE

 

Yahia Belaskri et Anouar Benmalek

Publié dans le journal El Watan (10/01/15)

 

«…Si tu parles, tu meurs/ Si tu te tais, tu meurs/ Alors parle et meurs !», par Tahar Djaout

 

Nous sommes Charlie. Oui nous sommes Charlie, ne vous en déplaise, messieurs les tueurs ! Nous savons que cela vous insupporte car vous haïssez la liberté, toutes les libertés. En particulier l’une des plus fondamentales, la liberté d’expression, celle que vous croyez tuer en assassinant lâchement des dessinateurs de presse qui ont élevé l’irrévérence au firmament du journalisme, en pratiquant l’humour et la dérision.

Vous n’aimez pas la liberté de penser car elle permet le libre arbitre et celui-ci vous est totalement étranger, vous qui prétendez installer les ténèbres dans nos cœurs et nos têtes. Vous n’aimez pas non plus la liberté de conscience, vous qui vous arrogez la folle prétention de diriger nos consciences. Vous n’aimez pas l’amour, ni l’humour bien entendu – l’amour et l’humour vous font peur, vous les suppôts de la haine et du rejet.

Vous n’aimez pas la vie, vous n’en avez aucun respect puisque vous semez la terreur et la mort, brutalement, lâchement. Vous n’aimez rien, au fond, vous n’êtes rien d’autre que des criminels méprisables. Parce que vous êtes incultes et faibles, vous utilisez la violence barbare et l’infamie. Comme nous avons été américains lors de l’attaque contre le World Trade Center, comme nous avons été espagnols lors des attentats de la gare d’Atocha, comme nous avons été algériens lors de la tentative d’extermination de l’intelligence de ce pays, yézidis sur le mont Sinjar, kurdes dans la ville assiégée de Kobané, nous sommes aujourd’hui français…

Nous sommes Charlie. Comme nous avons été Tahar Djaout, Abdelkader Alloula,  Saïd Mekbel, aujourd’hui nous sommes Cabu, Charb, Tignous, Wolinski,  Mustapha Ourad et les autres. Nous sommes Charlie.

 

 

Et Si En Plus Y'A Personne

 

Abderhamane, Martin, David

Et si le ciel était vide

 

Tant de processions, tant de têtes inclinées

Tant de capuchons tant de peur souhaitées

Tant de démagogues de Temples de Synagogues

Tant de mains pressées, de prières empressées

 

Tant d'angélus

Qui résonne

Et si en plus

Il y'a personne

 

Abderhamane, Martin, David

Et si le ciel était vide

 

Il y a tant de torpeurs

De musiques antalgiques

Tant d'anti-douleurs dans ces jolis cantiques

Il y a tant de questions et tant de mystères

Tant de compassions et tant de révolvers

 

Tant d'angélus

Qui résonne

Et si en plus

Il y'a personne

 

Arour hachem, Inch Allah

Are Krishhna, Alléluia

 

Abderhamane, Martin, David

Et si le ciel était vide

 

Si toutes les balles traçantes

Toutes les armes de poing

Toutes les femmes ignorantes

Ces enfants orphelins

Si ces vies qui chavirent

Ces yeux mouillés

Ce n'était que le vieux plaisir

De zigouiller

 

Et l'angélus

Qui résonne

Et si en plus

Il y’ a personne

 

Et l'angélus

Qui résonne

Et si en plus

Il y'a personne

 

Et si en plus y'a personne est une chanson écrite et interprétée par Alain Souchon et composée par Laurent Voulzy sortie en 2005.

 

 

Après Charlie, faire bloc !

Alain Souchon 11 janvier 2015

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2 janvier 2008 3 02 /01 /janvier /2008 21:01

Finky il n'écrit pas que des conneries...  il en dit aussi !

Mauriceetpatan2.JPG

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